La concentration est définie comme la capacité à rester longtemps focalisé sur l’action que nous comment en train de réaliser.
Une bonne concentration bloque les bruits et distractions éventuelles. Quand cette attention n’est pas permise par notre cerveau et que les éléments perturbateurs ne sont pas bloqués, alors on parle de difficultés de concentration.
Les difficultés de concentration se traduisent par une grande difficulté, voire une incapacité à se focaliser sur une tâche ou une activité, sans se laisser distraire par les choses autour ou ses propres pensées. Elles peuvent être passagères, et liées à un mal-être, ou plus régulières et persistantes.
Les difficultés de concentration peuvent apparaître à tout âge et disparaître à n’importe quel moment. Les enfants souffrant de ce trouble ne vont pas forcément en souffrir étant adulte.
À l’inverse, les adultes peuvent être sujets aux troubles de concentration sans en avoir souffert pendant l’enfance.
Il est parfois difficile de reconnaître les difficultés de concentration, et de savoir comment les gérer en tant que parents. On lit beaucoup d’informations contradictoires, puisque chaque enfant est différent. Voici un petit guide regroupant les informations nécessaires à connaître sur les difficultés de concentration de façon à aider correctement votre enfant.
Les symptômes
Les enfants souffrant de difficultés de concentration peuvent montrer plusieurs symptômes, notamment au niveau scolaire.
Leurs leçons sont bien souvent écrites à moitié, ils refusent de finir leurs devoirs, bougent sans cesse sur leur chaise et regardent un peu partout sauf leur cahier (voir « le TDAH ou trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité »). Ils sont stressés, parfois colériques et leur mémoire est très courte. L’enfant ayant des problèmes de concentration va également se lasser très vite des activités ou jeux qu’il commence et veut changer d’occupation très souvent.
En quelques minutes, l’enfant demande à aller jouer, se plaint beaucoup, pleure, ou au contraire rigole sans raison. Les parents ou l’enseignant ne parviennent pas à le garder concentré. Bref, son cerveau n’est pas focalisé sur le travail et tout ce qui l’entoure sont des distractions.
Les difficultés d’attention ne se présentent pas seulement lors des devoirs ou en classe. Dans la vie quotidienne, il est difficile pour l’enfant qui en souffre d’accomplir les tâches demandées entièrement et rapidement. Il va peut-être plier ses vêtements à moitié ou commencer à faire son lit sans finir. À table, il sera dans la lune et mangera probablement plus lentement. Lors d’une discussion, il ne vous écoutera pas plus de quelques minutes au bout desquelles son attention sera ailleurs. En résumé, tout ce qu’il entreprend reste inachevé. Pour lui, c’est embêtant, et pour les parents ou l’enseignant, c’est énervant et difficile à contrôler.
Qui et quand consulter si mon enfant souffre de difficultés de concentration?
Si l’enfant manque de concentration sur ses devoirs ou à l’école certains jours, suite à une grosse fatigue ou un rhume, mais que cette situation est occasionnelle, il est inutile de s’alarmer. La consultation pour les difficultés de concentration devient nécessaire quand elles sont récurrentes, constantes, et durent plus de 3 ou 4 semaines.
En premier, une consultation chez un médecin généraliste pourrait être suffisante. En accord avec vos observations, il vous guidera ou non vers un spécialiste afin d’engager un diagnostic et un suivi. Ces spécialistes peuvent être des orthophonistes, neurologues, psychologues, neuropsychologues, psychométriciens… Le médecin généraliste vous orientera vers le professionnel de santé de plus approprié en fonction des symptômes de votre enfant.
Les causes des difficultés de concentration
Plusieurs facteurs influencent l’attention et la concentration de l’enfant.
Ces facteurs sont plus ou moins durables et affectent l’attention de façon plus ou moins sévère. Ainsi, les difficultés de concentration peuvent être passagères ou persistantes. Dans tous les cas, elles rendent l’apprentissage compliqué et doivent être traitées. Nous allons étudier les principaux facteurs de leur apparition afin de vous aider à mieux comprendre votre enfant. Il peut bien-sûr exister d’autres causes expliquant les troubles de concentration, mais les plus courantes sont les suivantes.
Le TDAH ou trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
1- Qu’est ce que c’est ?
Le TDAH (Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) se traduit, comme son nom l’indique, par un déficit de l’attention. Difficultés à rester concentré, besoin de changer d’environnement, mémoire courte, manque d’attention quant aux consignes, impulsivité marquée, traitement des informations difficiles, tous ces symptômes peuvent être des signes du TDAH.
Il existe deux types de TDAH : celui s’accompagnant d’une hyperactivité, qui sera alors marquée par l’impulsivité et la difficulté à rester calme, et celui sans hyperactivité, qui sera davantage marquée par la difficulté à écouter, être attentif longtemps, et se concentrer.
Dans la vie quotidienne et scolaire, ce trouble peut être très embêtant. L’enfant n’écoute pas la fin des consignes et se lance dans un exercice qui n’est pas correct, il répond impulsivement aux professeurs ou à ses parents, il est colérique, a l’impression d’être incompris, il peut développer de l’anxiété.
2- Conséquences sur la concentration.
Dans plus de 80% des cas, les difficultés de concentration persistantes sont dues au TDAH. Cela semble assez logique. En effet, si l’enfant est impulsif et anxieux, du fait d’un trouble de l’attention, alors sa capacité à rester concentré va être extrêmement limitée.
Il est important de garder à l’esprit que le TDAH n’affecte en aucun cas l’intelligence. L’enfant a les mêmes capacités intellectuelles, mais souffre de problèmes au niveau de l’attention et de la concentration, ce qui perturbe l’apprentissage.
Un état physique ou émotionnel instable
1- La fatigue
Un des facteurs des difficultés de concentration passagères est la fatigue. Vous le savez, il est difficile de rester attentif pendant un cours, ou de faire des tâches qui nécessitent de la réflexion lorsque notre esprit et notre corps sont fatigués. Nous avons tendance à de pas retenir des informations. Mais en tant qu’adulte, nous parvenons à faire les efforts nécessaires quand il le faut.
Or, un enfant qui manque de sommeil ne pourra pas se concentrer sur un exercice ou un cours. Il n’aura pas l’énergie demandée pour le faire et son jeune âge l’incitera à adopter un comportement perturbateur : plaintes, cris, pleurs, agitation… Il est donc inutile de lui demander de se concentrer, ou de le disputer. Le problème se résoudra lorsqu’il sera moins fatigué et que sa motivation sera plus forte.
La fatigue peut être la conséquence de plusieurs causes. Bien-sûr, cela peut être simplement dû à un manque de sommeil, mais il faut également veiller à ce que l’enfant n’ait pas un emploi du temps surchargé pour son âge, un rythme de vie trop difficile, ou une mauvaise hygiène de vie. Dans certains cas, la fatigue peut être chronique. Si vous faites ce constat, alors le problème vient peut-être de sa santé : mononucléose, anémie, ou simple rhume, qui épuise toute l’énergie disponible.
2- L’anxiété et émotivité
Lorsqu’un enfant est anxieux, préoccupé, il est difficile pour lui de se concentrer. Nous l’avons vu, la concentration est la capacité à rester focalisé sur une tâche sans laisser ses pensées ou les distractions autour perturber notre attention. Or, si l’enfant est anxieux, stressé, triste, pour une raison ou une autre, alors ses pensées seront nombreuses et omniprésentes. Bien évidemment, elles perturberont fortement son attention et entraîneront des difficultés de concentration et d’apprentissage.
Plusieurs facteurs peuvent amener l’enfant à avoir du stress ou un trop plein d’émotions. On peut souligner dans un premier temps que la fatigue peut être source d’anxiété, et inversement. Les deux sont extrêmement liés. Toutefois, d’autres facteurs sont possibles et fréquents. Il n’est pas rare que l’environnement familial soit source de stress (divorce, disputes entre frères et sœurs, bruit…). Un traumatisme ou changement important récent (déménagement, séparation, deuil) peuvent également perturber la concentration de l’enfant.
Dans d’autres cas, l’enfant peut être anxieux à cause d’un trouble de l’apprentissage. À l’école, il se compare aux autres, a peur d’avoir de mauvais résultats, peur de l’échec tout simplement. Or, ce type de troubles peuvent être directement la cause d’un manque de concentration, en dehors de l’anxiété qu’il génère.